L’épreuve du vaccin pour bébé

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S’il y a bien un moment qu’on appréhende tous, c’est le premier vaccin de bébé (ainsi que les suivants d’ailleurs). On vient d’y passer avec Crapulette et ça ne s’est pas trop mal passé. Car si on ne peut pas rendre ce moment agréable, on peut quand même limiter les désagréments pour le bébé. Pour ceux qui n’y sont pas encore passé, je vous livre mon expérience.

Les premiers vaccins doivent être faits chez le bébé vers l’âge de 2 mois. Ils sont au nombre de deux, injectés dans chaque cuisse du bébé, et l’un est beaucoup plus douloureux que l’autre, notamment parce que le produit fait mal. Il est possible de poser un patch anesthésiant une heure avant (pas plus, le calcul n’est donc pas forcément facile quand il faut aussi prendre en compte l’éventuel retard du médecin…), mais on ne peut en placer qu’un seul et il faut donc choisir sur quelle cuisse. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas pour le vaccin le plus douloureux qu’il faut utiliser le patch, car il ne serait pas suffisant pour neutraliser la douleur. Il vaut donc mieux anesthésier la cuisse où la vaccin le moins douloureux sera administré puisque pour le coup, il permettra de rendre la douleur quasiment nulle. Crapulette en a eu un alors que Coquillette n’en avait pas eu pour son premier vaccin, je dois dire que je n’ai pas noté une grande différence. Par contre, on voit bien qu’il y a un vaccin beaucoup plus douloureux que l’autre !

Votre pédiatre ou votre médecin vous conseillera peut-être de ramener un biberon d’eau sucrée qui va détourner l’attention du bébé de sa douleur au moment de la piqûre. Sachez que si vous allaitez, vous pouvez aussi donner le sein à votre bébé pendant la vaccination, c’est aussi efficace. C’est ce que j’ai fait pour mes deux filles. N’hésitez pas à le proposer de vous-même si votre médecin ne le fait pas. Ça ne les empêche pas d’avoir mal sur le coup quand même, elles ont toutes les deux lâché le sein pour hurler un bon coup mais l’envie de téter reprend vite le dessus (cinq secondes top chrono) et elles se sont toutes deux très vite calmées en tétant tranquillement. Bon après, il faut avoir le coeur de les décoller du sein après cette difficile épreuve… Perso, je ne l’ai pas eu. Je suis sortie du cabinet du médecin avec Crapulette en train de téter et je suis allée me poser dans la salle d’attente pour la laisser finir tranquillement. Heureusement que son papa était là pour s’occuper du reste (payer, donner la carte vitale, récupérer les affaires etc…)

Nombreux sont les adultes à redouter les piqûres, sachez toutefois que votre stress est communicatif, le mieux est donc d’être le plus détendu possible, pour que votre bébé ne panique pas encore plus. Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire. Je trouve qu’y aller en couple permet d’être plus détendu, ne serait-ce que parce que l’un des parents peut s’occuper exclusivement du bébé pendant que l’autre gère la logistique.

En ce qui concerne l’après-vaccin, j’ai constaté la même chose pour Coquillette et Crapulette après cette première vaccination : beaucoup de pleurs le soir. Par précaution, elles ont toutes deux eu une dose de Doliprane avant d’aller dormir (sirop ou suppo, peu importe tant que la dose est adaptée au poids de votre bébé). Elles ont ensuite toutes les deux fait la meilleure nuit depuis leur naissance ! Il faut bien se remettre de ses émotions… Par contre, les endroits correspondant aux piqûres restent sensibles pendant un moment (2 jours pour Crapulette), donc faites attention notamment au moment de l’habillage. Pour ne pas trop les embêter, je n’ai pas retiré les pansements tout de suite, j’ai attendu le deuxième soir et je l’ai fait dans le bain pour qu’ils partent plus facilement.

Voilà pour mon expérience, j’espère que ça pourra vous servir en temps voulu ! Et bon courage pour ce moment pas très agréable !

L’astuce du dimanche #38

Dès la maternité, j’ai remarqué chez Crapulette que ses yeux coulaient énormément et que de grosses croûtes jaunes collaient ses paupières. J’ai suivi les recommandations de la puéricultrice, je lui ai nettoyé régulièrement les yeux avec du sérum physiologique et des compresses stériles, mais rien n’a changé… Deux semaines ont passé, et la situation ne s’améliorait toujours pas. J’essayais de ne pas trop m’inquiéter, mais je vous avoue que ça me stressait quand même. J’avais notamment peur qu’elle soit allergique aux poils de chat et je me demandais déjà comment on allait bien pouvoir faire avec nos trois chats à la maison.

J’ai profité de la venue de mon amie amie puéricultrice à la maison pour lui montrer et lui en parler. Pour elle, pas de sujet d’inquiétude mais elle m’a donné un autre conseil : nettoyer les yeux de Crapulette avec non pas du sérum physiologique mais avec du lait maternel sur une compresse, puisque celui-ci contient des anti-corps ! J’ai appliqué son conseil et quelques jours plus tard, les yeux de Crapulette étaient tout propres. Je ne peux pas garantir que ce soit grâce à cette astuce, c’est peut-être une coïncidence, et c’est peut-être aussi grâce à la visite chez l’ostéopathe quelques jours après, ou c’est peut-être un peu de tout ça.

Quoi qu’il en soit, le lait maternel ne risque pas de faire du mal aux yeux de votre bébé donc si vous avez ce souci aussi avec votre nouveau-né et que vous allaitez, n’hésitez pas !

Bon dimanche à tous !

Cystite chez bébé : je vous dis tout !

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Mauvaise surprise ce matin au réveil de Coquillette : mon homme qui se lève pour s’occuper d’elle et lui changer sa couche lui trouve la vulve très rouge. En la lavant, voilà que ça se met à saigner, et Coquillette à hurler et pleurer. Après concertation, et vu que notre petit bébé a retrouvé sa bonne humeur habituelle, on se dit qu’elle s’est peut-être blessée elle-même en se grattant à cause de ses érythèmes à répétition et on décide d’attendre de voir comment ça évolue.  Arrive l’heure de sa sieste, elle s’endort sans souci mais se réveille au bout d’une petite heure en pleurant, chose qui n’arrive jamais.

En changeant sa couche, je m’aperçois qu’elle est toujours rouge mais je ne vois aucune trace de sang. Coquillette se remet à jouer dans le salon comme à son habitude mais soudain, elle se remet à hurler en levant une jambe et en la pliant, l’air de souffrir vraiment. Là, plus de doute possible : ce n’est pas normal et ça ressemble de près à un souci que j’ai moi-même bien connu, une infection urinaire. Aussitôt, pendant que Coquillette se remet en me faisant un gros câlin, son papa (heureusement en repos aujourd’hui, coup de bol !) appelle le médecin pour avoir un rendez-vous en urgence. Verdict : une place dans moins de 30 minutes ! On saute sur l’occasion, on se dépêche de se préparer et nous voilà en route (Coquillette toute fière d’inaugurer son tout nouveau siège auto !).

Après un petit peu d’attente (Dr. Jackpot ne serait pas lui-même sans ses 20 minutes de retard), nous avons expliqué la situation au médecin qui a tout de suite pensé lui aussi à une cystite. Il a ausculté une Coquillette vraiment pas contente et a ainsi confirmé ses premiers soupçons. OK, Coquillette a une cystite mais pourquoi ? Comment en être sûr à 100% ? Quel est le traitement ? Autant de questions dont  je vais vous donner les réponses, parce que ça pourrait arriver à votre bébé (bien que je ne vous le souhaite pas) et que ça rassure de savoir un peu comment ça se passe. Ça ne vous évitera cependant pas la visite chez le médecin, indispensable pour confirmer le diagnostic et surtout pour obtenir le traitement adéquat en fonction des antécédents de votre enfant.

D’abord, comme nous l’a expliqué Dr. Jackpot, une cystite chez un bébé est très courante, tout simplement à cause de la contamination par les selles (là je veux bien le croire vus les cacas explosifs que nous a fait Coquillette ces derniers temps…) Ce n’est pas bien grave mais il faut agir vite, en particulier chez les filles, pour éviter que ça ne tourne en pyélonéphrite. C’est pourquoi on n’attend pas les résultats de l’examen des urines pour commencer le traitement. Il faut juste attendre d’avoir effectué le prélèvement pour ne pas fausser les résultats.

Oui, je vous vois tiquer sur cette dernière phrase : examen des urines… Je n’avais aucune idée de comment ça pouvait bien se passer pour un bébé qui ne maîtrise pas sa vessie, je croyais qu’il devait être sondé ou quelque chose dans le genre. En fait c’est plus simple (enfin façon de parler). Le médecin nous a prescrit une poche de recueil des urines à coller puis à récupérer avant de la porter au laboratoire (voir la notice en photo). Je suis sortie de son cabinet toute confiante, persuadée d’être capable de m’en sortir avec ça, jusqu’à ce que la pharmacienne nous prévienne que c’est compliqué quand même et qu’en général, tout part à côté. Elle nous a souhaité « bon courage » en nous disant au-revoir, ça veut tout dire… Je suis désolée de vous apprendre qu’elle avait raison… J’ai pourtant suivi les instructions à la lettre, puis replacé la couche de Coquillette. Quand j’ai voulu récupérer la poche, elle était décollée et archi vide, tandis que la couche était archi pleine parce que je lui avais donné beaucoup d’eau à boire.

Il allait falloir trouver une autre solution… Heureusement, la prévoyante pharmacienne nous avait aussi donné un simple flacon de recueil des urines, au cas où. Voilà donc que je laisse Coquillette se balader toute nue dans le salon, le flacon à proximité, prête à sauter dessus dès qu’elle se mettrait à faire pipi. Mais, pas assez rapide, j’ai raté deux pipis, qui n’ont pas raté le carrelage évidemment. La deuxième fois, Coquillette a glissé dedans alors que j’arrivais en courant, est tombée, s’est mise à pleurer et je l’ai donc récupérée d’urgence dans mes bras pour la câliner, me retrouvant du même coup les vêtements pleins de pipi (merci de ne pas rire du malheur des autres, hein !). Bref, pour la troisième tentative, je l’ai suivie, le flacon à la main, le temps qu’elle se décide à refaire pipi. Cette fois, ça a marché et j’ai pu remplir un demi-flacon (j’ai aussi pu renettoyer par terre et me renettoyer… ainsi que Coquillette, évidemment). Direction ensuite le labo, pour un ECBU (le nom barbare pour l’analyse des urines).

Une fois le prélèvement effectué, nous avons pu commencer le traitement antibiotique, un sirop blanc et épais au parfum « tutti-frutti » (c’est écrit sur la boîte !). Ça m’a rappelé mon enfance, même la cuillère doseuse n’a pas changé ! Coquillette adore ça, ça tombe bien puisqu’elle y aura droit deux fois par jour pendant 10 jours.

Cet après-midi, ça allait déjà mieux, je pense donc qu’elle sera très vite guérie mais tout ce que j’espère à présent, c’est qu’elle n’y aura pas droit trop souvent. La voir souffrir comme ça est vraiment très pénible et le pire, c’est de se sentir impuissants à soulager sa douleur, alors que c’est ce qu’elle attend de nous…

Cochonnerie de rhume !

Je savais que la première fois que je me vanterais sur le blog que Coquillette n’avait jamais été malade, elle tomberait malade. Ca n’a pas raté ! Depuis une semaine, la pauvre se coltine un rhume bien pénible, avec nez qui fait des bulles, toux bien grasse, nuits pourries et, en prime, retour de l’érythème… Je suis consciente quand même qu’on ne peut pas trop se plaindre. A plus d’un an, elle est bien armée pour se battre contre un rhume et elle n’a même pas eu de fièvre. D’ailleurs, son vaccin prévu en début de semaine n’a même pas dû être repoussé puisque le médecin a jugé que son rhume n’était « pas bien méchant ». Pas bien méchant, mais chi*** quand même…

Quand Coquillette a déclaré ce rhume, j’étais quand même un peu tatonnante : que devais-je faire, ne pas faire ? Bien loin de vous donner des conseils en la matière parce que je ne suis pas qualifiée pour ça et qu’en plus, si ça se trouve, j’ai fait plein de bêtises, je vais quand même vous raconter ce qu’on a fait avec son papa.

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Tout a commencé avec une belle crise de larmes en pleine nuit. Premier réflexe que j’ai eu : prendre sa température. Pas de fièvre, donc pas de suppo de Doliprane.  Je me suis ensuite attaquée à son nez qui se noyait sous une tonne de morve (je suis désolée pour les détails mais si vous êtes déjà passé par là, vous savez que j’exagère à peine). Evidemment, je n’avais pas de mouche-bébé. Jusque là, je m’étais toujours dit que ce n’était pas forcément très utile. ERREUR !! J’ai dû user dix mouchoirs pour obtenir un semblant de nez propre, en m’en mettant plein les mains au passage (ce qui explique sûrement pourquoi j’ai moi aussi attrapé ce rhume maintenant…). Le lendemain, on est vite allé chercher un mouche-bébé pour s’en servir à peine rentrés à la maison ! En revanche, j’avais de l’Humer à la maison, qui nous avait été conseillé par la première pédiatre de Coquillette à la sortie de la maternité. Un pschitt dans chaque narine pour aider à déboucher, deux à trois fois par jour. Coquillette n’a pas apprécié le premier jour mais ensuite, elle a pris ça avec une grande philosophie je dois dire. Elle se laisse faire et ne bouge plus en voyant arriver la bouteille. (C’est une autre histoire pour le mouche-bébé).

On a eu trois nuits bien pourries puisqu’elle se réveillait avec le nez bouché et la gorge encombrée, puis la situation s’est améliorée. Aujourd’hui, elle a encore le nez qui coule mais on sent que c’est la fin de cette cochonnerie. Là où je suis contente, c’est qu’on n’a pas eu besoin de recourir à des médicaments, l’Humer étant simplement une solution à l’eau de mer, je ne compte pas ça comme un médicament. Le médecin n’a même pas parlé de nous donner un traitement, c’est donc qu’il a estimé que ce n’était pas nécessaire, et tant mieux ! Il ne me reste plus à présent qu’à me perfectionner dans l’art du maniement du mouche-bébé parce que pour l’instant, c’est pas joli-joli à voir !

Des fesses de schtroumpf : un remède contre l’érythème

Comme je vous le disais donc dans mon dernier article, Coquillette s’est payé un érythème fessier magistral. Elle a toujours été plutôt tranquille de ce côté là mais là, je peux vous dire qu’elle s’est rattrapée. Ca a commencé il y a quelques semaines, doucement d’abord, et puis les traditionnels liniments et Bepanthen ne suffisant pas, ça a empiré. J’ai testé une crème de change bio à l’oxyde de zinc, j’ai sorti l’éosine quand la situation est devenue critique, mais malgré tous mes efforts, rien n’y a fait. Les rougeurs semblaient s’estomper, puis revenaient au galop quelques heures plus tard, voire migraient légèrement, jusqu’à ce que l’ensemble de la zone soit rouge écarlate, à vif. Elle ne se plaignait pas encore trop, mais qu’est-ce que j’avais mal au coeur pour elle.

A court d’idées de traitement (je ne pouvais pas utiliser de cotocouches puisque ça suintait légèrement), je me suis mise à la méthode fesses à l’air. Autant vous dire qu’avec un bébé qui court partout à 4 pattes, ça fait du dégât. Moyenne : trois pipis par heure. Bonjour… Là encore, j’ai vu une légère amélioration, et puis ça a repris de plus belle.

Et puis au détour d’une conversation téléphonique avec la marraine de Coquillette, puéricultrice et qui mériterait le surnom de marraine la fée, j’évoque le problème. Je me demande encore pourquoi je ne me suis pas tournée plus tôt vers elle, bêbête que je suis… Elle me dit tout de suite que la crème Mitosyl est bien plus efficace que Bepanthen, et que si ça suinte, c’est du Bleu de Milian qu’il faut utiliser, plutôt que de l’éosine. Ni une ni deux, mon homme file à la pharmacie chercher tout ça pendant que je termine les bagages pour notre séjour en famille. Evidemment, rupture de stock pour le Bleu de Milian. « Vous aurez de la chance si vous en trouvez », nous annonce la pharmacienne. Après avoir téléphoné à cinq pharmacies, nous avons fini par en trouver quand même.

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Les fesses de Coquillette sont passées du rouge au bleu (eh oui, le Bleu de Milian c’est comme l’éosine, mais en bleu), mais dès le lendemain matin, on voyait du mieux. Je suis donc passée au Mitosyl, en remettant un petit coup de bleu une fois par jour, et là, le miracle a eu lieu. Cet érythème contre lequel on s’était battu pendant des semaines, on l’avait enfin vaincu. Bon, vus les dégâts déjà occasionnés, il va falloir un peu de temps avant qu’elle ne retrouve de jolies fesses toutes blanches, mais la situation n’a plus rien d’inquiétant ni de douloureux pour elle.

Il faut simplement prendre quelques précautions supplémentaires avec le Mitosyl, qui doit s’utiliser uniquement en traitement et pas en préventif, pas plus de trois jours, pas sur une trop grande zone, et pas sur les muqueuses. Au-delà des trois jours, j’ai donc continué à prendre soin de ses petits fesses avec la crème de change bio Natessance, que je trouve vraiment bien, efficace, bien couvrante.

Une dernière chose à propos du Bleu de Milian : ça colore vraiment bien en bleu, peau, vêtement, carrelage, tout ce que vous voulez. Ca part sans soucis au lavage si vous en mettez sur vos vêtements, et je trouve qu’on s’en débarasse plus vite que l’éosine quand on en a plein les mains. En revanche, et ça je le tiens de la pharmacienne, si vous en mettez par terre, ou sur votre lavabo par exemple, il ne faut pas laver à l’eau mais avec de l’alcool modifié, sinon vous allez l’étaler encore plus (il paraît que ça vaut pour l’éosine aussi).

Ce que je me demande maintenant, c’est pourquoi est-ce qu’on n’entend parler nulle part du Bleu de Milian ?? Même le Mitosyl, le nom me parle mais ne me serait jamais venu à l’esprit aussi naturellement que celui du Bepanthen. Je n’ai donc qu’une chose à dire : merci mille fois marraine la fée !

Elle n’aime pas le docteur

Ce matin, c’était la visite du 9e-10e mois pour Mademoiselle Coquillette. Nous sommes donc allés voir notre cher docteur Jackpot, toujours aussi sympa mais qui n’a toujours aucun succès avec notre fille.

Et pourtant, pas de vaccin aujourd’hui, juste un examen de routine, mais dès que je lui ai retiré ses chaussettes, l’alarme s’est déclenchée sans qu’on ne puisse plus l’arrêter… Le médecin met ça sur le compte de l’angoisse de l’étrange propre à cet âge. Je suis d’accord mais je pense que notre ancienne pédiatre, pas douce du tout pour le coup, a un peu traumatisé notre Coquillette aussi ! Nous avons donc eu le droit à la grosse crise, visage tout rouge, tympans percés, chaudes larmes et tout le tralala qui s’est arrêtée instantaténment quand, une fois rhabillée, elle s’est retrouvée sur mes genoux. D’un seul coup, tout allait mieux et le carnet de santé, c’est trop rigolo.

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Mais bon, le plus important, c’est que tout va bien pour notre fille. Une croissance parfaitement harmonieuse (67cm, 7,680 kg) même si c’est un petit modèle, un tonus au poil, et deux bourgeons de dents qui son bien là. Docteur Jackpot nous prévoit deux dents qui pourraient sortir dans un mois environ, après encore deux poussées dentaires minimum (arghhh). Et on l’aime toujours autant notre docteur Jackpot, avec sa housse de stéthoscope rigolote et ses propos rassurants pour les jeunes parents que nous sommes !

Ceci dit, je ne suis pas trop pressé de le revoir parce que la prochaine fois, Coquillette aura le droit aux vaccins…

Pédiatre ou généraliste ? That is the question…

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C’est une question qui m’a taraudée pendant plusieurs mois, avant que je ne me rende compte de certaines choses par moi-même mais surtout que je ne discute de ça avec une amie puéricultrice et un médecin urgentiste spécialisé en urgences pédiatriques.

A la clinique dans laquelle j’ai accouché, Coquillette a été vue deux fois par une pédiatre qui a son cabinet au sein de l’établissement. Cette pédiatre me semblait sérieuse et compétente et j’ai d’abord pensé aller la voir pour les visites mensuelles obligatoires. On nous avait aussi parlé de la PMI et nous étions avertis que nous pouvions choisir de voir un médecin généraliste. Mais nous n’avions pas de médecin dans le coin, tout simplement parce que ça ne fait pas longtemps que nous sommes installés ici. Quant à la PMI, les différents échos que j’en avais eu me faisaient un peu peur. Comme moi, mon mari préférait que notre fille voie une spécialiste au moins pour les premiers mois.

Mais à chaque visite (que nous devions prendre deux mois à l’avance, je précise), nous étions de plus en plus refroidis par notre pédiatre. Elle nous donnait très peu d’informations, notamment sur les vaccins, ne nous encourageait pas tellement et ne nous aidait pas beaucoup sur les questions que nous avions (tête plate, sommeil). Elle nous a envoyé inutilement voir deux spécialistes (et nous a donc provoqué une inquiétude inutile, ce dont des jeunes parents n’ont vraiment pas besoin). Coquillette hurlait quand on allait la voir mais ce n’était pas étonnant, elle n’était pas douce avec elle et se montrait incompréhensive face à ses pleurs. La visite des 5 mois de Coquillette a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Je ne rentrerai pas dans les détails mais en vrac : mauvais conseils (voire dangereux), nouvelle orientation vers un nouveau spécialiste pour un problème inexistant d’après moi (ce qui a été confirmé par le médecin que nous avons vu ensuite), attitude méprisante envers nos choix de parents. Je suis sortie de là hyper en colère et j’ai décidé qu’on ne retournerait plus la voir.

En discutant plus tard avec le médecin urgentiste que j’évoquais au début de mon article, j’ai mieux compris le problème des pédiatres. Ils sont très peu nombreux, et donc forcément surchargés. Ils ne peuvent donc généralement pas prendre d’urgences, sachez-le. Si votre bébé est malade et que vous avez besoin d’un rendez-vous dans la journée, votre pédiatre risque de vous orienter vers les urgences tout simplement. Le quotidien du pédiatre se résume donc à : visites de routine et vaccins, avec un petit tour en maternité le matin pour ceux qui travaillent en clinique. Pas étonnant qu’ils veuillent « pimenter » leur vie en nous envoyant voir toutes sortes de spécialistes, ou qu’ils soient désagréables et froids avec les parents. Ils en voient tellement défiler qu’ils doivent en avoir marre…

Là dessus, je me suis orientée vers un médecin généraliste que j’ai choisi complètement au hasard. J’ai appelé une maison médicale et j’ai demandé un médecin pour un bébé. Tous pouvaient en prendre donc la secrétaire en a choisi un selon les libertés de son agenda je suppose. Et le hasard a très bien fait les choses. Ce médecin, je l’appelle docteur Jackpot ! Non seulement il est très gentil avec Coquillette et très sympa avec nous (même qu’il fait des blagues), mais en plus il a exactement le même matériel que la pédiatre… avec dix ou vingt ans de moins ! Il a un petit coin de son cabinet réservé aux enfants, avec des jolis cadres sur le mur, et il a même pris la peine d’envelopper son stéthoscope dans une housse avec une tête rigolote dessus. J’ai évoqué les problèmes qu’avaient soulevés la pédiatre et il a été bien moins alarmiste et très rassurant. En fait, Coquillette va parfaitement bien. Et je sais que le jour où ma fille sera malade, je pourrai sans problème l’appeler et obtenir un rendez-vous rapidement.

Bref, je ne regrette absolument pas d’avoir quitté ma pédiatre pour un médecin généraliste et si j’ai un deuxième enfant un jour, je ne passerai pas du tout par la case pédiatre !

Personnel médical : pour le meilleur et pour le pire

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Quand on découvre sa grossesse, c’est le début d’un long parcours hyper médicalisé pendant lequel nous croisons des dizaines d’infirmières, sages-femmes, médecins, radiologues, aide-soignantes, etc… Et si la plupart sont très compétents tant sur le plan professionnel qu’humain, ce n’est pas le cas de tous, et c’est l’objet de mon article aujourd’hui.

J’ai toujours eu du mal à trouver un gynécologue qui me convenait, j’ai essayé les hommes, les femmes, mais en général je ne retournais jamais voir deux fois le même. Celui que je suis allée voir quand je n’arrivais pas à tomber enceinte m’avais porté chance et m’avait plu la première fois, je retournais donc le voir quand j’appris que ça y est, une petite crevette poussait dans mon ventre. Mon mari, qui ne voulait rien rater, vint avec moi évidemment. Nous sommes partis de là en nous disant que nous ne reviendrions plus jamais. Hyper désagréable, froid et nous donnant des instructions stupides (si je me permets de le dire alors que je n’y connais rien en médecine, c’est que c’est ma gynéco d’après qui me l’a dit). Un récent passage aux urgences pour de légers saignements m’avait appris que mon col était fragile et pouvait saigner de temps en temps pendant la grossesse, sans que cela soit embêtant. Apprenant cela, le gynéco me dit direct : « plus de rapports sexuels ». Ah, bon, soit… Voyant les résultats de ma prise de sang, il affirma : « plus de sucre, il y a un risque de diabète gestationnel ». Là encore, abérant, s’il avait vraiment eu un doute, il aurait de toute façon dû me prescrire des analyses complémentaires, et en plus mon taux était très correct (dixit une spécialiste du diabète qu’une de mes amies connaissait). Et à la fin du rendez-vous, je demande la déclaration de grossesse parce qu’on me la réclamait au boulot : « non, je ne vous la donne pas maintenant, parce que s’il y a interruption de grossesse et que vous l’envoyez quand même, vous percevrez les aides et ce n’est pas normal ». Euh… mais vous nous prenez pour qui là ?? Je suis sortie de là complètement démoralisée (j’en ai même pleuré une fois seule)

J’ai eu aussi droit au radiologue super froid, qui me gâche le plaisir de l’échographie, en répondant vaguement à mes questions, en ne me montrant absolument pas ce qu’il faisait. Et au radiologue tête en l’air, qui vient me chercher après l’échographie dans la salle d’attente, quand je suis bien rhabillée avec mon manteau et tout, pour me dire qu’il faut recommencer parce qu’il a oublié de regarder quelque chose. Bon là c’était pas embêtant, j’ai pu voir ma crevette une deuxième fois ! Mais c’était drôle parce qu’il a fait le même coup à la fille qui est passée après moi. Mal réveillé ce matin ?

Pour la rencontre du 4e mois, j’ai vu une sage-femme qui m’a demandé si j’avais des chats. Comme je lui ai répondu que oui, j’en avais même trois, elle a fait la grimace et m’a conseillé de ne même plus les caresser (alors qu’elle m’avait dit juste avant que bon, si je mangeais un peu de foie gras de temps en temps, c’était pas grave). Je n’en ai pas tenu compte, j’ai continué à caresser mes chats (et à dormir avec eux) et je n’ai pas mangé de foie gras pour autant.

Et enfin, quand je suis arrivée à la maternité le jour de mon accouchement et que j’ai annoncé que je ne voulais pas de péridurale, une aide-soignante s’est mise à rigoler comme si j’étais complètement folle et m’a dit : « vous ne direz plus ça tout à l’heure ». Effectivement, j’ai changé d’avis, mais peut-être qu’avec un peu de soutien et de conseils j’aurais réussi à faire sans.

Je vous garde d’autres anecdotes de mon séjour à la maternité pour un autre article, et je consacrerai tout un sujet à l’ancienne pédiatre de Coquillette, elle le vaut bien, mais je vais quand même vous parler de ceux qui m’ont aidé à traverser ma grossesse et en ont fait une période agréable.

Il y a d’abord eu la gynéco que je suis allée voir après le premier hurluberlu. Juste géniale, hyper humaine pour le coup, rigolote, très compétente et par dessus le marché, délicate quand elle m’examinait. Une perle rare, quoi. En plus, j’ai eu de la chance, c’était elle qui était de garde quand j’ai accouché. Voilà une chose qui vous rassure.

Il y a eu la sage-femme qui animait les cours de préparation à l’accouchement. Très gentille et très douce, c’est elle qui m’a appris à pousser mais aussi à me relaxer. C’était aussi elle le jour de mon accouchement, et oui, j’ai vraiment de la chance ! C’est également elle que j’ai choisie pour rééduquer mon périnée qui va très bien aujourd’hui, merci.

Il y a eu le personnel des urgences quand je n’étais enceinte que de 4 semaines et que je me suis mise à saigner, qui a été très rassurant, très rapide à me prendre en charge, très compréhensif, et qui m’a fait toute une batterie d’examens qui ont tous donné de très bons résultats.

Il y a eu cette radiologue très joyeuse et très douce qui m’a annoncé que mon bébé était une fille, qui m’a montré ses narines et ses lèvres et qui m’a dit : « oh regardez, elle a ouvert la bouche ! » Sûrement la chose la plus adorable que j’avais vue de toute ma vie.

Les visages de tous ces gens resteront gravés dans ma mémoire, ils m’ont fait vivre des moments inoubliables et je leur en serai reconnaissante éternellement.

Je termine par un conseil, évident mais bon, je le dis quand même : si vous êtes enceinte et que votre gynéco, votre sage-femme ou votre radiologue ne vous convient pas : changez !! C’est un moment où vous avez besoin de vous sentir soutenue, pas rabaissée plus bas que terre.

Et vous, qu’avez-vous retenu de vos rencontres avec le corps médical, le meilleur comme le pire ? Racontez-moi !